- This event has passed.
Conférence : L’archéologie en Tunisie aux XIXe et XXe siècles (1830-1956). Une histoire originale ?, par HOUCINE JAIDI
11 Mar 2019
Le lundi 11 mars 2019, à 17H, en salle Conseil Lettres du bâtiment Droit- Lettres, le laboratoire ARTEHIS est heureux d’accueillir le professeur HOUCINE JAIDI de l’université de Tunis qui parlera de :
L’archéologie en Tunisie aux XIXe et XXe siècles (1830-1956). Une histoire originale ?
Ouverte aux voyageurs et aux archéologues européens surtout à partir des années 1830, la Tunisie a connu, depuis, un intérêt pour son archéologie, à plusieurs orientations : collectionneurs d’antiquités locaux et étrangers, fouilleurs amateurs de différentes catégories et archéologues professionnels. Les interventions qui étaient, au total, assez nombreuses étaient surtout ponctuelles, portant sur un petit nombre de sites archéologiques et certains monuments et objets qui étaient soit connus à travers les récits littéraires soit découverts fortuitement. Face à ces pratiques, l’Etat tunisien et les dignitaires du pays eurent des attitudes très variées allant de la recherche de l’intérêt matériel personnel jusqu’à
la prise de décision en faveur d’une patrimonialisation institutionnelle. Après un demi-siècle d’entreprises menées dans le cadre de la Régence de Tunis, soumise aux pressions de plusieurs puissances européennes, l’établissement du Protectorat français en 1881 a constitué un tournant majeur qui s’est manifesté par une importante oeuvre législative en faveur de l’archéologie, la mise en place d’institutions
majeures et l’option pour une orientation des recherches archéologiques vers des domaines privilégiés. Mais les contradictions internes du système du Protectorat et la multiplicité des centres de pouvoir ont fait que l’ordre nouveau n’a pas réussi à mettre fin à toutes les pratiques contraires à la législation qui était en vigueur. Pour montrer en quoi et dans quelle mesure la pratique de l’archéologie a été originale en Tunisie, pendant la période étudiée, elle sera comparée, pour la même période, à celles de l’Algérie voisine et de la France métropolitaine