Coordination : Francis AUBERT (CESAER)
Bilan activité 2017-2021
- Le groupe de recherche assemble des compétences pluridisciplinaires destinées à travailler de concert sur les questions de science régionale, appliquées notamment à la région Bourgogne Franche-Comté et aux territoires infrarégionaux.
Le groupe a été constitué à l’occasion de la mise en place de la nouvelle carte régionale à partir de 2015, pour répondre dans un premier temps aux sollicitations adressées par les collectivités publiques essentiellement aux chercheurs à titre d’experts individuels. L’objectif est de développer la capacité de réponse collective et interdisciplinaire à ces demandes et de prendre appui sur le terrain régional pour construire des recherches adaptées aux questions territoriales les plus saillantes.
- Les objectifs et perspectives: les forces mobilisées par la MSH de Dijon permettent de travailler selon trois axes de recherche et d’expertise :
- Les réseaux de ville, avec une attention particulière aux formes et aux systèmes urbains, aux flux et aux connectivités, aux espaces publics ;
- Les organisations territoriales, en lien avec les préoccupations formulées en termes de démarches participatives, de construction de projets de territoire et d’efficience des actions publiques locales ;
- Les identités territoriales, au sens de l’appartenance sociale et de la formation des communautés locales, ainsi que de l’image du territoire et des démarches de marketing territorial.
- Les forces mobilisées: le potentiel de recherche est constitué à partir d’un large éventail de disciplines, méthodes et équipes appartenant aux laboratoires : CESAER, CGC, CREDESPO, CREDIMI, CREGO, LEDI, PSYDREPI, THEMA. Les trois plateformes de la MSH apportent des méthodologies et des outils appropriés au type de connaissances et de porter à connaissance du groupe de recherche.
- Bilan actions réalisées :
Les activités développées dans le cadre de ce groupe relèvent, de fait, de l’appui à la décision publique dans un cadre territorial. Les recompositions des périmètres régionaux, la restructuration de l’intercommunalité ainsi que le passage de l’agglomération dijonnaise au statut de métropole marquent d’autant plus directement la période actuelle que ces mouvements institutionnels s’accompagnent de transferts de compétences et de mise en œuvre de nouveaux outils de planification et d’orientation. Les occasions d’échange et de coopération entre les équipes de recherche et les opérateurs territoriaux ont effectivement été nombreuses. Elles concernent notamment :
- Les outils de planification et de prospective dont disposent les collectivités territoriales pour orienter et encadrer les évolutions régionales : PLU et PLUI, SRADDEDT. Participation d’enseignants chercheurs aux réunions de préfiguration du SRADDEDT (Pôle Stratégie du Conseil régional BFC), interventions dans les réunions techniques d’accompagnement des PLUI (Club PLUI, DREAL BFC) ou des actions centre-bourgs (Pôle Mobilités et territoires, conseil régional BFC).
- Les techniques d’animation et de coopération territoriale: les regroupements de villes et les fonctions urbaines supérieures (Pôle métropolitain Centre Franche-Comté), les relations ville-campagne et les synergies territoriales (Association des Maires Ruraux), la méthodologie des programmes Leader et leur évaluation (Réseau rural BFC et Conseil régional, direction Aménagement du territoire).
- La montée en compétences des nouvelles organisations territoriales, notamment par le statut de métropole du Grand Dijon. Participation aux travaux de définition des nouvelles compétences et du partage des champs d’intervention avec les intercommunalités voisines (projet d’étudiants de master) et avec le Conseil départemental.
La nature des actions qui relèvent de ce groupe « Inter régionalité » relève de la constitution et de l’animation de l’interface que la MSH construit entre les équipes de recherche et les acteurs du domaine de l’action publique territoriale. L’intérêt pour les chercheurs est l’accès aux situations de développement régional et urbain en train de se constituer, avec une formulation des questions de recherche au plus près des problèmes formulés par les acteurs du champ ; inversement les acteurs attendent beaucoup de la mise à distance opérée par les chercheurs mais aussi des outils et méthodes des laboratoires et des plateformes pour renforcer leur capacité d’analyse et se détacher de prestations souvent peu adaptées à leurs besoins effectifs. L’expérience de ce groupe peut alimenter la réflexion de la MSH sur l’évolution de cette interface, prenant en compte notamment les méthodes et dispositifs émergents qui relèvent de la participation élargie des parties prenantes à la définition des situations problèmes et à la recherche de solutions adaptées.