La MSH de Dijon et la MSHE C.N. Ledoux ont signé en 2010 une première convention de coopération. Le contexte régional de l’enseignement supérieur et de la recherche – avec la création de la COMUE université Bourgogne Franche-Comté et la naissance d’une région unique Bourgogne Franche-Comté – incite les deux MSH à renforcer leur relation au sein d’une fédération. La Fédération des Maisons des sciences de l’homme de Bourgogne et de Franche-Comté a été officiellement établie en novembre 2016. Elle vise à consolider les collaborations entre les deux MSH et à mieux coordonner les fonctions d’appui à la recherche en sciences humaines et sociales.
Les statuts de la fédération des MSH de Bourgogne-Franche-Comté
- la mise en place d’actions de coopération scientifique portant sur des thématiques partagées par les deux MSH,
- l’accès aux outils et compétences disponibles dans les plates-formes technologiques des deux MSH,
- la gestion de l’accès aux deux TGIR pour lesquelles les deux MSH constitueront les portails d’accès à l’échelle régionale,
- la création d’un axe thématique commun favorisant la structuration des SHS.
La Fédération est placée sous la direction conjointe des directeurs des deux MSH. La direction est assistée par un bureau et un comité d’orientations scientifiques.
Le comité d’orientations scientifiques est composé : des directeurs, directeurs adjoints et secrétaires généraux des deux MSH, des responsables des plates-formes technologiques, des responsables des pôles ou axes de recherche, des responsables des grands projets transversaux.
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Axe commun Transferts et Circulations
Axe commun Fédération des MSH de Bourgogne et de Franche-Comté : « TRANSFERTS et CIRCULATIONS »
La thématique « Transferts et circulations » est une thématique émergente identifiée par la MSHE et la MSH de Dijon dans leur projet respectif. Elle prend la suite de l’ancien axe transversal « Transmission, travail, pouvoir » (TTP) inscrit dans la dynamique régionale, et d’une volonté d’animation scientifique et de collaboration interdisciplinaires dans le domaine des SHS sur le site. Elle se décline de la manière suivante : – transferts et circulations des savoirs et des idées ; sciences ouvertes, pour et avec la société ; circulations des biens et des personnes ; réseaux de communication ; circulations entre générations et groupes sociaux ; réseaux savants, réseaux familiaux, réseaux sociaux ; – transferts et circulations dans le domaine des archives et de leur valorisation numérique ; – transferts et des circulations artistiques et littéraires ; réseaux institutionnels (académies, salons, mouvements littéraires) ; – étude des phénomènes de traduction et autres formes de médiation plurilingue en domaines spécialisés et sur les différents types de supports envisageables.
La thématique commune « Transferts et Circulations » se décline via la MSH de Dijon à travers différentes interrogations concernant les savoirs, les idées, la place de la science dans la société, les flux de biens, de personnes, de données, les échanges artistiques, les phénomènes de traduction. Alors que la Mshe Nicolas Ledoux se propose de réfléchir à ce qu’enquêter signifie et implique dans le champ des Sciences humaines et sociales, la Msh de Dijon fait le choix du thème de la désinformation.
Si l’idée d’une société de l’information peut remonter aux Lumières, voire avant, si l’on songe à la grande guerre de plumes qui opposa Venise et Rome lors de l’Interdit vénitien de 1606-1607, la production et la diffusion de données mises en forme, de diverses manières, pour être diffusées publiquement dans le dessein d’alerter ou fabriquer une opinion, n’ont cessé de gagner en intensité. La prévalence de l’information dans nos vies a suscité des programmes de réflexion encourageant à son développement ; citons par exemple The Global Information Networks Ministerial Conference (Bonn, 1997) ou le Programme Information pour tous (PIPT) de l’Unesco créé en 2001 et bien d’autres encore. Ces réflexions ont en commun de considérer l’information comme une ressource à promouvoir pour assurer un meilleur développement social et économique des sociétés humaines. Or, cet horizon, pour lequel le numérique a longtemps été un accélérateur, génère nombre d’inquiétudes sinon de menaces à tel point que le dernier rapport du Forum économique mondial (janvier 2024) identifie la désinformation, et le désordre sociétal et général qui peut en découler, comme la menace la plus cruciale de notre monde. L’essor des nouvelles technologies de l’information, des réseaux sociaux, de l’Intelligence artificielle accentue la désinformation produisant de la défiance entre les groupes sociaux et, partant, la polarisation sociale mettant en danger l’équilibre politique des sociétés.
L’intensité politique et sociale des notions d’information, mésinformation, désinformation mérite que l’on s’y intéresse au prisme de nos différentes disciplines afin d’éclairer les enjeux et les défis contemporains auxquels nos sociétés feront face.
Différentes pistes pourront être étudiées, à titre d’exemples :
- Production, diffusion et circulation de (dés)information ;
- Réception et appropriation de l’(dés)information ;
- Impact de l’(dés)information sur les sociétés et les cultures ;
- Éthique et responsabilités dans la communication de l’(dés)information ;
- Protection des citoyens ;
- Enjeux contemporains de l’(dés)information liés à la sphère médiatique et en particulier aux réseaux sociaux ;
- Développer une pensée critique et former une citoyenneté éclairée ;
- Enjeux de l’(dés)information liés à l’IA.
- La démocratie à l’épreuve de la désinformation (dans l’espace public numérique)
- La communication « avec » ou « contre » l’information.
Calendrier des événements prévus dans ce cadre : Les « mardi de l’information » (18h30-20h30 – dont discussions autour d’un pot) :
- 18/02/25 – MSH Dijon – amphithéâtre.
- 25/03/25 – Académie des belles lettres – centre-ville.
- 15/04/25 – MSH Dijon – amphithéâtre.
- 27/05/25 – Académie des belles lettres – centre-ville.
- 17/06/25 – MSH Dijon – amphithéâtre.
L'unité de géomatique GéoBFC
GéoBFC (Géomatique Bourgogne Franche-Comté) est une unité fonctionnelle commune aux deux MSH, développée au sein des plates-formes technologiques MSH de Dijon et de la MSHE Ledoux. GéoBFC fédère et met à disposition des équipements et des compétences destinés à la géomatique et à l’analyse spatiale à l’intention des chercheurs en SHS des deux sites.